Le 12 juin, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a ordonné aux préfets de mettre en place une « opération nationale de contrôle des flux » le mercredi 18 et jeudi 19 juin, visant le contrôle et l’arrestation des personnes sans papiers.



Ces opérations sont une partie de la stratégie habituelle du gouvernement : stigmatiser les personnes exilées, et en faire les boucs émissaires du pays. Pour cela le gouvernement utilise tous les outils possible :

  • les lois, pour rendre l’accès aux titres de séjours de plus en plus compliqué,
  • la mise en œuvre des politiques, en coupant le financement des centre d’accueil pour demandeurs d’asile, ou en rendant quasi impossible la prise de rendez vous en préfecture,
  • la police, en ordonnant et généralisant des opérations de contrôle au faciès, dans le but d’arrêter des personnes sans papiers. Ces personnes peuvent ensuite être conduites dans des CRA (Centre de Rétention Administratif) — prisons qui ne sont pas désignées ainsi — où elles sont enfermées en attente d’être expulsées.


Pour le pouvoir en place, cet acharnement envers les personnes exilées est un moyen de détourner l’attention de la crise sociale et politique que nous sommes en train de vivre.

Pour les partis d’extrême-droite, c’est du pain béni : les contrôles au faciès sont de plus en plus normalisés, leurs arrestations et emprisonement également, et les personnes exilées apparaissent comme les ennemis de la nation. Cela permet de nourrir leur narratif raciste et de propager leurs idées nauséabondes.



Dès que l’annonce de ces rafles est devenue publique, de nombreuses personnes et collectifs se sont organisé•es pour alerter les personnes sans papiers, être présent•es dans les lieux visés, dénoncer le contrôle au faciès.

Cette mobilisation populaire est indispensable : à Marseille, la présence policière en centre ville s’intensifie. La mairie, à travers les opérations « place nette », vise le contrôle des quartiers populaires. À Porte d’Aix et à la gare, les interpellations de personnes sans papiers se multiplient.

Organisons nous face à la présence policière, contre le racisme d’état et en solidarité avec les personnes sans papiers.

@quartiers.antifascistes13