QUI SOMMES-NOUS ?
A l’automne 2021, une « assemblée révolutionnaire » est lancée, elle se réunit une fois par mois et est composée du milieu autonome du centre-ville marseillais. Fin novembre 2021, lorsque Zemmour vient à Marseille, l’assemblée se mobilise et organise un contre-rassemblement.
Cette épisode donne l’unité d’action originelle à partir de laquelle le milieu antifasciste marseillais se réorganise. Cette assemblée peine cependant à garder une continuité du fait du fonctionnement diffus et du rythme de l’assemblée. C’est ici le point de création de la Riposte Antifasciste. La vingtaine de personnes qui restaient actif·ves travaillent durant l’été 2023, puis lancent le 6 octobre la Riposte Antifasciste (RA) comme un groupe antifasciste ouvert et autogestionnaire.

Soirée de lancement de la RA, le 6 octobre 2023 avec Daphné Deschamps, Maxime Macé et Pierre Plottu (journalistes spécialisé-es sur l’extrême droite)
CONTEXTE POLITIQUE ET MONTEE DE L’EXTRÊME-DROITE
Nous sommes confronté·es depuis plusieures années à la montée de l’extrême droite et des idées réactionnaires. Le développement de ces idéologies n’est pas le fruit du hasard. Il survient à un moment où le système dans lequel nous évoluons est en crise. Ce système repose sur un modèle capitaliste néolibéral, racial et hétéro-patriarcal, où les richesses, les opportunités et les positions sociales sont réparties inégalement selon la race, le genre et la classe sociale de chacun·e. Les gouvernants sont confrontés à une crise de légitimité : nous sommes de plus en plus nombreux·se à ne plus croire dans le bien fondé de ce système économique et social, profondément inégalitaire. Des soulèvements populaires se construisent, comme récemment les Gilets Jaunes ou les révoltes suite aux meurtres racistes perpétrées par la police de Souheil en 2021 ou de Nahel en 2023. Les dirigeants y répondent par la répression
Capitalisme néo-libéral (ou néo-libéralisme ou ultra-libéralisme)
Idéologie capitaliste d’interventionnisme de l’État au service des entreprises et du marché. Là où le libéralisme classique défend un rôle minimaliste de l’État (baisse des dépenses publiques, réduction des charges), le néo-libéralisme va au-delà et souhaite un État entièrement tourné vers le soutien aux entreprises privées : absence de régulation, importantes aides publiques, obsession de la compétitivité, défense (armée) du marché, etc.
Capitalisme racial
En reprenant la mise en débat proposée par Théorie Antifasciste, nous pouvons expliquer le capitalisme racial comme : l’inégale répartition des ressources (capitaux) et du pouvoirs (places sociales) suivant une logique raciale. Par exemple, à niveau égal de revenus, une personne racisée n’aura pas le même accès aux ressources (emploi, logement, médiatisation…) qu’une personne blanche. D’autre part, le capitalisme pris comme système mondialisé et racialisé, se déploie de manière différenciée, par exemple dans le droit international : la Palestine ne jouit pas des mêmes droits qu’Israël, puisque son existence en tant que nation colonisée, subit aussi une racialisation de sa population. La crise de ce système capitaliste racial entraîne une intensification des violences raciales.
Capitalisme hétéro-patriarcal
Idéologie et système d’exploitation par la compétition des êtres dont la hiérarchie est basé sur le genre ou l’expression de genre ainsi que l’orientation sexuelle réelle ou supposée des individues. Les personnes sont autant travailleureuses que ressources dans ce système et les plus privilégiés dans la hiérarchie et la compétition sont les hommes (ou individues avec une expression de genre masculines ). Les plus exploitées étant les femmes et les minorités de genre qui en plus d’être davantage exploitées reçoivent moins de reconnaissance et/ou d’autorité, subissent des discriminations et d’autres formes d’oppressions.

Manifestation contre le lancement de la campagne du RN pour les élections européennes, 3 mars 2024
C’EST DANS CE CONTEXTE QUE LE PIRE PEU ARRIVER : LE FASCISME !
