Le personnel politique au pouvoir, séduit par les idées d’Extrême Droite, compte sur la Police, héritière du régime de Vichy et façonnée par la répression coloniale, pour continuer à être les petites mains de la gentrification, de politiques racistes et classistes. Organisée autour des syndicats d’Extrême Droite, la Police agit comme un centre de formation idéologique et pratique. De fait, elle fait déjà vivre subjectivement le fascisme aux populations minoritaires. Elle humilie, brutalise, terrorise et assassine.

Voiture de la police municipale garée devant l’entrée du marché aux puces ‘Cap Pinède’. Les policiers, certains masqués, casse le marché, volent et jettent à la poubelle certaines marchandises. Pas d’interpellation mais au moins une amende. La Police se montre féroce, menace le caméraman. Bref, faut soutenir le Syndicat des Biffins.



Les CRA (Centres de Rétention Administrative) sont des lieux d’enfermement de personnes étrangères. Tout comme la Police, le CRA est une institution que l’on considère comme un « déjà-là fasciste ». L’enfermement peut durer 3 mois, pour AUCUNE AUTRE RAISON que de ne pas avoir les bons papiers. On observe les prémisses de ces dispositifs après la Première Guerre mondiale, où on considère, de principe, qu’une personne étrangère représente un danger pour la France.

Elle croise aussi l’histoire des camps d’internement des populations « tsiganes » ou des migrant⸱e⸱s espagnol⸱e⸱s fuyant le fascisme.

Les CRA sont liés par leur histoire à la Police, institution exécutante mais force d’action de ses propres idées. Elle souffle à l’oreille de la bourgeoisie au pouvoir un agenda spécifique : expérimenter la bascule du régime actuel vers un régime fasciste. La Police et les CRA sont des brèches pour ouvrir la porte à une prise de pouvoir définitive du FN/RN. Mais c’est un processus lent et qui ne date pas d’hier…



En 1964, après les indépendances, la préfecture de police achète un ancien entrepôt d’Arenc (Marseille) pour y enfermer les étrangers en instance d’expulsion, sans cadre légal, sur la base d’un simple règlement de 1938 autorisant leur internement, sans contrôle judiciaire. La révélation de ce système par La Marseillaise en 1975 provoque l’« affaire d’Arenc ». Le gouvernement Barre tente alors de légaliser la pratique: un décret est adopté en 1978.

En 1981 le gouvernement Mitterrand abroge les dispositions les plus contestées mais légalise la rétention administrative: la loi du 29 octobre 1981 crée les CRA, lieux de privation de liberté contrôlés par la Police.

Comme pour les drones, la Police agit, impose des dispositifs illégaux, répressifs et racistes ; puis l’Etat légalise les pratiques.

Article de La Marseillaise, 18 avril 1975

ORGANISONS NOUS FACE À LA PRÉSENCE POLICIÈRE, CONTRE LE RACISME D’ÉTAT ET EN SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNES SANS-PAPIERS.

On vous invite à rejoindre les mobilisations en cours :

  • Discussion publique A2C Marseille sur les perspectives du médico-social le 27 novembre
  • AG du médico-social le 2 décembre
  • Le 18 décembre 2025, avec la « Journée Sans Nous » !